Le « temps », c’est bien connu, n’existe pas. Pour s’en convaincre, il suffit de trébucher dans un trou noir et de dériver dans une éternité soudaine (prévoyez quand même vos tartines). En attendant, chacun admettra que, sur Terre, nous semblons soumis à un « milieu indéfini où paraissent se dérouler irréversiblement les événements dans leur succession » (dixit le Petit Robert). En cirque, on ne rigole pas avec ce temps-là, car il est garant de l’intégrité physique. Les gestes successifs de l’acrobate sont précisément sécurisés par la conscience des « temps » qui articulent son mouvement. « Marquer un temps » permet de retrouver furtivement son équilibre ou de varier l’axe au sein d’une figure. Signal sonore de ces « temps » essentiels : les « hap » ou les « hop », ces onomatopées qui servent littéralement à marquer le temps. Ils permettent par exemple au professeur d’indiquer à l’élève quand il doit sauter ; entre acrobates, ce « hap » ou ce « hop » sert de signal de départ du voltigeur à son porteur. Le « temps » est aussi cette brève suspension qui permet à une blague de devenir drôle, chez le clown. Car, malgré la relativité, le cirque sait que son premier défi reste la gravité.
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L'auteur.e de l'article
Laurent Ancion
Laurent Ancion est rédacteur en chef du magazine « C!RQ en Capitale ». Critique théâtral au journal « Le Soir » jusqu'en 2007, il poursuit sa passion des arts de la scène en écrivant des livres de recherche volontiers ludiques et toniques. Il est également conférencier en Histoire des Spectacles au Conservatoire de Mons et musicien.