Dossier
L’école où les élèves font leur cirque
Le Centre Scolaire d’Auderghem combine trois heures de cirque par semaine à ses cours de maternelle et de primaire. Le « Cirquétudes » est un projet pionnier en Belgique. Depuis 20 ans, les apprentissages scolaires trouvent leur place sur les tapis et dans les airs.
Itinéraire d’une enfant du cirque
Quel est le parcours d’études d’un jeune artiste de cirque aujourd’hui ? En Belgique, il peut aller de la maternelle au supérieur… avec quelques passages par la case défi ! Violette Wauters, 23 ans, étudiante à l’Esac, nous raconte les reliefs de sa « vie en piste ».
Une filière pour la liberté
Depuis 40 ans, l’apprentissage du cirque s’est émancipé du giron familial, cédant le pas à la montée en puissance créatrice des écoles officielles. Où en est la filière « enseignement » à Bruxelles ? Quelles sont ses spécificités, ses audaces, ses manques ? Un bel élan… en pointillés.
Rester connecté
Pour le praticien de cirque, l’apprentissage est sans fin. Quels sont les outils pour sa formation continue ? Si la transmission se poursuit en stages et workshops complémentaires, la génération « geek » que nous formons trouve aussi des ressources dans les nouvelles technologies.
Transmettre en bonne compagnie
Scolaire, cadrée dans des manuels, la transmission est aussi empirique – et heureusement. Comment se passe l’échange des savoirs au sein des compagnies ou en famille ? La transmission s’y joue en sensibilité, au sein d’un écosystème qui dépasse le cirque pour toucher à la vie.
Une pédagogie de l’écoute
Les pratiques du cirque contemporain sont en mutation constante. Comment les écoles supérieures accompagnent-elles ce mouvement ? Par la diversification des formateurs et des approches, les établissements veulent transmettre la curiosité, la conscience du corps et l’autonomie.
« On reconnaît un maître à son humilité »
Héritée de la nuit des temps, la figure du maître reste présente dans le cirque d’Europe occidentale. Le rapport maître-élève est toutefois basé sur l’écoute plutôt que sur la contrainte, comme nous le rappellent Arian Miluka et Sven Demey, qui furent « maître » et « apprenti ».
« Le partage est dans l’ADN du cirque »
En cirque, la notion de « transmission » dépasse de loin les lois de la mécanique. Comment le mouvement se transmet-il ? Que ce soit en écoles, en famille ou en (bonnes) compagnies, le partage de la science du geste repose avant tout sur une envie de faire corps avec l’autre.
Benji
Depuis plus de 20 ans, Benjamin « Benji » Bernard vit au « cœur » du cirque bruxellois – il a même un moment habité dans les douches de l’Ecole Sans Filet. Jongleur, musicien et artiste tout-terrain, membre des Argonautes (famille visiblement soudée), amoureux d’une trapéziste et jeune papa, quel regard jette-t-il sur l’évolution des « tribus » circassiennes ? Où le cirque et ses affinités électives se définissent par le besoin de confiance et de collectivité.
En bonne compagnie
Chercher ensemble, faire cercle, trouver son langage, rêver à un spectacle, partir en tournée : la vie de troupe ou de compagnie est le socle du développement artistique pour la plupart des circassiens. A l’amour, à la vie ? Ces « tribus » que l’on se choisit ne sont bien sûr pas exemptes de défis.